Selon Ipsos, 44% des Français ont recours aux mobilités douces (marche, vélo, trottinette…) pour se déplacer quotidiennement, particulièrement dans l’agglomération parisienne (60%) et dans les autres grandes agglomérations (53% dans les agglomérations de 100 000 habitants et plus) (1).
Dans le contexte de transition énergétique et dans la mesure où les transports (dont majoritairement le transport routier) représentent une part importante des émissions de CO2, les politiques de réduction du trafic automobile et donc d’incitation aux pratiques de mobilités douces se sont accélérées ces dernières années. Les grandes agglomérations mais aussi certaines villes moyennes sont donc confrontées à un défi écologique et un nouveau challenge : l’intermodalité ou la multiplication des modes de mobilité urbaine. L’objectif étant de concilier le foisonnement des mobilités douces avec le trafic routier et celui des transports en commun.
Mais qu’est-ce que la mobilité douce ? Pourquoi les données de comptage sont-elles indispensables pour les collectivités ?
Mobilités douces : késako ?
Les mobilités douces ou modes de transport doux désignent l’ensemble des déplacements non motorisés tels que la marche à pied, le vélo, la trottinette, le roller, le skate… et tous les autres modes de transports respectueux de l’environnement qui contribuent à une baisse des émissions de CO2 comme les transports en commun (train, métro, bus, tramway).
En effet, la pratique des mobilités “propres” permet de réduire la pollution grâce au désengorgement du trafic routier. La qualité de l'air en est ainsi nettement améliorée ! Par ailleurs, elles remettent l’activité physique au cœur de notre quotidien, les usagers bénéficient donc d’une meilleure santé. Enfin, la qualité de la vie des citoyens et des conditions de transport de manière générale sont améliorées : la rapidité de déplacement est accrue puisque les modes de transports doux permettent d’éviter les embouteillages et les difficultés pour se garer.
Suite au contexte actuel de crise énergétique et écologique, le gouvernement intensifie sa politique d’incitation aux mobilités douces. Il avait d’ailleurs publié dès 2018 la loi d’orientation des mobilités qui se fixait pour objectif d’atteindre la neutralité carbone des transports à compter de 2050 : - 37,5 % d’émissions de CO2 d’ici 2030 et l'interdiction de la vente de voitures utilisant des énergies fossiles carbonées d'ici 2040.
Pour pousser les usagers à se déplacer davantage avec des modes de transports doux, des nouvelles mesures ont été mises en place dans le cadre de cette loi telles que :
Un nouveau cadre de régulation pour les offres de mobilité en libre-service : trottinettes, vélos, scooters, véhicules sans station d’attache ;
Un plan vélo doté d’un fonds de 350 millions d’euros pour porter la part modale du vélo de 3 à 9% d’ici 2024 ;
La mise en place d’un forfait mobilité durable d’un montant de 500€ pour les salariés en entreprise se rendant au travail à vélo ;
L’enseignement du vélo dans les établissements du premier degré à compter de 2022.
Données de comptage des mobilités douces : à quoi servent-elles ?
Les données d’affluence, issues d’un système de comptage de personnes, se sont progressivement imposées aux collectivités comme des informations à forte valeur ajoutée. Elles permettent d’évaluer les flux de mobilité dans les agglomérations avec précision afin de contribuer aux politiques locales (intermodalité, incitation aux mobilités douces) tout en agissant en faveur de la réduction des émissions de carbone ! Les divers flux de mobilité circulant dans la ville peuvent être mesurés : piétons, cyclistes, automobilistes, voyageurs dans les transports en commun.
Les technologies de comptage de personnes, comme les compteurs IA ou 3D, permettent donc d’acquérir de nouvelles données, qui peuvent être par la suite analysées et exploitées pour prendre les meilleures décisions. Elles permettent notamment de mieux comprendre et prédire les comportements de vos usagers : l’usage des différents modes de transport (récréatif ou utilitaire), le profil horaire (jours ou périodes de la journée les plus fréquentées), les axes les plus utilisés sur chaque type de transport, etc. Vous pouvez donc abandonner vos campagnes de comptage manuel chères et provisoires !
S’équiper d’une solution de gestion des flux usagers dans les transports peut créer énormément de valeur pour l'agglomération. Si vous n’êtes toujours pas convaincus, voici 3 bonnes raisons concrètes de compter vos flux de mobilité !
Aider à la planification urbaine
Les données d’affluence vous aideront dans vos choix d’investissements et de planification urbaine que ce soit en matière d’infrastructures pour adapter votre plan de transport en commun (comme l’ajout d’une nouvelle ligne), pour mettre en place de nouveaux pôles d’échanges intermodaux qui permettront à vos usagers de passer plus facilement d’un mode de transport à un autre ou que ce soit en matière d’aménagements, de travaux dans la ville pour la création de nouvelles pistes cyclables ou d’espaces de stationnement pour les modes de transport les plus utilisés.
Les informations de fréquentation remontées par le dispositif de comptage vous aideront à placer tous ces nouveaux équipements aux endroits stratégiques de manière à décongestionner le trafic, puis à analyser facilement et efficacement leur impact !
Améliorer le fonctionnement des infrastructures déjà existantes
Grâce à une vision globale sur l’utilisation de vos espaces dans la ville, vous avez les clés pour améliorer le fonctionnement des infrastructures au sein de l’agglomération, à savoir :
Optimiser les infrastructures de transport,
Repenser les horaires en fonction de la fréquentation,
Ajuster les horaires d’intervention sur la voie publique (équipes d’entretien, nettoyage, urgence, travaux, ordures, …) en fonction du trafic,
Optimiser les plans de feux aux conditions de circulation,
Adapter la politique d’éclairage public sur certains axes routiers en fonction de la fréquentation de ces espaces, voire optimiser la consommation énergétique d’un bâtiment en fonction de son utilisation.
Grâce à ces nombreux indicateurs sur l’affluence, vous êtes en mesure de piloter au mieux toutes vos infrastructures, d’optimiser leur fonctionnement, d’améliorer leur performance tout en diminuant vos coûts d’exploitation et votre empreinte carbone !
Optimiser les flux d’usagers tout en améliorant leur expérience
Enfin, une solution de comptage vous aidera à lisser les flux de piétons, de cyclistes, d'automobilistes et de voyageurs dans les transports en commun, notamment en leur communiquant en temps réel les axes ou les rames les plus fréquentés. Ainsi, vous décongestionnez les flux de mobilité puisqu’ils seront mieux répartis sur tout le territoire et au fil de la journée. Vous améliorez ainsi le confort, la qualité de vie, l’expérience et donc la satisfaction des usagers quand ils se déplacent au quotidien !
Mobilités douces : les exemples à suivre en France
Nombre de villes françaises et européennes ont déjà mis l’accent sur leur politique d’incitation aux mobilités douces. Greenpeace a d’ailleurs établi son “Panorama de la mobilité durable en France” en 2018 et classe les différentes agglomérations françaises en fonction de nombreux critères : restrictions sur les voitures polluantes, renforcement de l’offre des transports en commun, mise en place d’un réseau express vélo et incitations au changement des comportements.
Certaines agglomérations sortent du lot grâce à la mise en place d’initiatives innovantes : c’est le cas de Strasbourg que l’on peut qualifier comme la capitale française du vélo ! Avec 560 kilomètres de pistes cyclables, 19 000 arceaux de stationnement, 6 000 vélos en libre-service et surtout 16% des habitants qui se rendent sur leur lieu de travail à vélo (2), la métropole alsacienne est incontestablement le leader national en la matière. Outre cette “politique vélo intensive”, elle possède également l’une des meilleures offres d’autopartage de voitures en France et prévoit diverses extensions de son réseau de transport en commun. D’autres villes françaises comme Paris et Grenoble ont instauré une zone de circulation restreinte permanente (ZCR), interdisant la circulation en centre-ville des véhicules les plus polluants afin de réduire la pollution sur les grands axes routiers. L’agglomération dijonnaise fait, quant à elle, le pari de la mobilité hydrogène en se dotant d’une station de production et de distribution d’hydrogène qui vise à alimenter tous les véhicules de la métropole.
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